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Le plus long banc de sargasses s’étend sur 8,850 kilomètres, pèse au moins 20 millions de tonnes et relie l’Atlantique à la Caraïbe.

La masse d’algues qui s’agrandit année après année, s’étale de l’Afrique jusqu’au territoire de la Caraïbe. Cet échouage massif était relativement limité jusque dans les années 2010, puis il s’est aggravé. Des chercheurs basés en Floride ont réalisé une étude sur la propagation des sargasses que l’on retrouve sur les côtes de la Floride, du Mexique et de plusieurs îles de la Caraïbe.

En 2018, le phénomène est tel que les scientifiques l’ont surnommé « la Grande ceinture des sargasses de l’Atlantique ».

L’algue sargasse a un très fort impact sur les milieux qu’elle colonise, altère la biodiversité des milieux mais engendre aussi des préjudices économiques aux professionnels du tourisme et de la pêche.

Bien que les facteurs soient divers, les chercheurs ont identifiés deux éléments qui pourraient expliquer la prolifération des sargasses :

  • La recrudescence de la déforestation et de l’utilisation d’engrais en Amazonie,
  • Des courants ascendants venus d’Afrique de l’Ouest qui favorisent ensuite la dispersion de ces engrais dans tout l’océan Atlantique

Chuanmin Hu, un océanographe qui a dirigé une étude sur les sargasses a déclaré que « cette hypothèse d’enrichissement par des nutriments est préliminaire et basée sur des données de terrain limitées et d’autres données environnementales. »

Pourtant les sargasses jouent un rôle positif pour la biodiversité lorsqu’elles sont en petites quantités. Elles servent alors de refuge pour les tortues, les crabes et les poissons. Cependant si elles sont trop abondantes elles ne permettent pas à la lumière de pénétrer la surface de l’eau, ce qui entraine la mort des coraux et des herbiers. Lorsqu’elles échouent sur les côtes les sargasses se décomposent et relâchent un gaz reconnaissable à son odeur d’œuf pourri et qui peut être mortel, le sulfure d’hydrogène.
Aujourd’hui, dans la Caraïbe, de nombreux projets voient le jour pour trouver des solutions et valoriser cet élément naturel qui devient un véritable fléau pour les habitants.

Crédit Photo : David DOUBILET

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