Phénomène sans précédent, à Cuba, l’agriculture urbaine s’est développée comme nulle part ailleurs dans le monde.
L’île compte près de 400 000 exploitations agricoles urbaines, qui couvrent quelque 70 000 hectares de terres jusqu’alors inutilisées et produisent plus d’1,5 million de tonnes de légumes.
1989. Chute du Mur de Berlin. Cuba perd alors son principal fournisseur. Le produit intérieur brut (PIB) chute de 35 %, le commerce extérieur de 75%, le pouvoir d’achat de 50% et la population souffre de malnutrition.
Afin de satisfaire ses besoins alimentaires, la population se lance dans la culture de fruits et légumes. Il est question de sécurité alimentaire. Les Cubains prennent les choses en main.
Des milliers de jardins, « organoponicos », fleurissent sur des petits lopins de terre, sur les terrasses, entre les maisons, sur d’anciennes décharges, au milieu des terrains vagues. Tous les lieux où il est possible de planter sont pris d’assaut. Dans la foulée, le gouvernement entame une transition forcée.
Consommer local
A partir des années 1990, l’accent est mis sur la production locale, à partir de ressources locales, pour la consommation locale. L’État distribue des terrains à qui veut les cultiver et développe une agriculture vivrière et biologique de proximité : sans pétrole pour faire fonctionner les tracteurs, on recourt à la traction animale ; sans engrais chimiques ni pesticides, on redécouvre le compost, les insecticides naturels et la lutte biologique.
Repères/ à retenir :
400 000 exploitations agricoles urbaines, qui couvrent quelque 70 000 hectares de terres
1,5 millions de tonnes de légumes récoltés
La Havane fournit 50% de fruits et légumes bios à ses 2 200 000 habitants, le reste étant assuré par les coopératives de la périphérie.
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