Un art transmis de génération en génération dans sa famille. Un don incroyable, qu’il ne parvient pas lui-même à expliquer. Et une passion inaltérable au fil des ans.Benjamin KAMOISE tailleur d’essentes depuis son plus jeune âge, est un artisan exceptionnel qui, en plus, accepte de partager ses connaissances avec plaisir. Son métier, il le transmet à son petit-fils, Khym, qui désire prendre la relève pour que son grand-père ne soit pas le dernier tailleur d’essentes de l’archipel. Nous sommes allés à leur rencontre, à Pointe-Noire. « A l’origine, les essentes ne sont pas de chez nous. Ce sont les Normands qui les ont apportées à la fin du XVIIe siècle en Guadeloupe. Les esclaves ont alors appris à les fabriquer. C’est un savoir qui s’est transmis oralement, au fil des années », raconte Benjamin KAMOISE. Lui a découvert ce métier très jeune, parce que son grand-père et son père l’exerçaient. « C’est une maladie héréditaire », affirme-t-il, avec d’autant plus de certitude que son petit-fils, Khym, a lui aussi décidé d’apprendre ce métier. Pendant des heures, celui-ci a regardé son grand-père travailler, l’a questionné et surtout a répété tous les gestes nécessaires pour obtenir les essentes.
Un art à la fois exigeant et passionnant

Benjamin KAMOISE maîtrise son métier à la perfection.
- Aller chercher un arbre en forêt et l’abattre, avec le risque que celui-ci ne soit finalement pas le bon, parce que son tronc n’est pas droit,
- Le découper pour obtenir des planches et détailler, au coutelas, afin qu’elles deviennent de grossières planchettes,
- Placer l’une d’elles sur le cheval, un outil incroyable posé par terre ; puis assis jambes tendues, en répétant un mouvement d’avant en arrière, utiliser la plane pour enlever copeau après copeau, jusqu’à la forme souhaitée.
Un énorme potentiel économique à exploiter

Il y a plus de 80 types de bois utilisables pour fabriquer les essentes.
Un patrimoine à absolument préserver

Les fameuses planes, outils qui se transmettent de génération en génération chez les KAMOISE.