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Le saviez-vous ? C’est à Terre-de-bas, aux Saintes, que l’on retrouve l’un des derniers vestiges de l’activité potière de la Guadeloupe !

La poterie de Terre-de-Bas, aussi appelée « fabrique de Grand Baie », a été construite en 1760 par Jean-Pierre FIDELIN. Elle a été classée monument historique en 1997.

©Poterie Fidelin

Appartenant à l’une des plus anciennes familles de la Guadeloupe,  elle faisait partie d’une habitation qui s’étendait tout autour de la Grande-Baie, offrant ainsi un mouillage particulièrement favorable.  Aujourd’hui encore de nombreux vestiges sont  visibles et parmi eux, deux fours, un atelier, plusieurs citernes, un bâtiment circulaire pour la préparation de la terre, ainsi que plusieurs autres constructions qui font de ce site  le seul ensemble préservé de ce type en Guadeloupe.

©Poterie Fidelin

Véritable fierté de l’île, ce monument industriel est un vestige de l’effervescence  de l’activité potière et sucrière de la Guadeloupe.  En effet, à la fin du 18ème siècle, l’activité potière servait au développement de l’activité sucrière. La poterie produisait essentiellement des formes pour fabriquer des pains de sucre et des pots à mélasse, utilisés pour l’affinage du sucre.

Pour leur conception, on utilisait de la terre provenant principalement de Terre-de-Haut, qui était acheminée sur des canots à rames puis travaillée sur le site par des esclaves, sur des tours à manivelle. En 1837, l’habitation compta jusqu’à 130 esclaves, artisans potiers bien sûr, mais aussi transporteurs, bûcherons, d’autres alimentant le four ou encore battant la terre afin de la préparer. Les formes à sucre de plus de 50 cm de haut étaient cuites dans des fours de grandes dimensions (7 m sur 5 et plus de 8 m de haut). L’intérieur du four, doublé de briques réfractaires de teinte claire et aussi hermétique que possible, devait assurer une température atteignant environ 900 degrés, pendant plusieurs heures.

©Poterie Fidelin

À partir de 1815, à la suite de l’effondrement du marché du sucre blanc, l’atelier diversifia  sa production vers la fabrication de jarres, de pots, de vaisselle, de briques et de carreaux.  Grâce à son emplacement privilégié le chargement des pirogues pour les livraisons vers le continent était beaucoup plus facile. Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, le fonctionnement devient intermittent, puis la poterie se transforme en distillerie de bois d’Inde jusqu’en 1920, avant de cesser définitivement toute activité.  Depuis 2015, le nouveau propriétaire est le Docteur Pierre SAINTE-LUCE, médecin, sociologue, né à Terre de Bas.

Source :

  • Wikipédia
  • Guadeloupe Tourisme

Article co-rédigé avec Ema JEAN-DENIS